Projet artistique

Notre ADN est
faite d’écritures
vivantes.

 

« Le plateau est une place publique où prendre la parole doit être possible pour tous·tes »


« La compagnie a toujours travaillé avec des auteur·rices, mais  la question de l’adresse au public jeune s’est posée tard. C’est la qualité d’écoute qui a provoqué la bascule ; tout d’un coup, rires, chuchotements, exclamations se donnaient à entendre au pluriel, différents selon les générations, les spectateurs étant à la fois ensemble et décalés. Le fait de se pencher sur les liens entre les ados et le théâtre d’aujourd’hui est né à Saint-Priest. C’est un choix adossé au passé. Parce que dans cette ville-là, il fallait d’évidence les associer à la vie du théâtre sans quoi la notion de service public n’aurait pas eu de sens. Parce que nous y avons vécu des aventures extraordinaires avec des jeunes a priori très éloignés de nos propositions. Parce que les artistes de La fabrique avaient accumulé du savoir-faire et forgé des outils… pour ne pas en rester là.

Associer les
jeunes à la vie
du théâtre.

 

Peu à peu, c’est devenu un choix tourné vers l’avenir. Parce que dans certaines situations, je partage avec les adolescents le manque de mots, que je ressens la rage, la peur qui survient, brouille les sens et coupe la parole, perturbe le discernement. Parce que j’ai envie qu’ils aient des outils pour dire les maux et le bon goût du monde qui dérape et nous échappe. Parce que le geste artistique n’explique pas mais rend intelligible l’émotion qui étreint, de l’effroi à la joie. Parce que je ne sais faire ni pédagogie ni politique et que pourtant j’aimerais changer le monde. Parce que je crois au bouleversement poétique. Parce que je rêve d’une société où le système vertical a des ratés et des exceptions. Parce que je suis obligée avant de m’adresser aux ados de regarder le soleil et d’ouvrir des espaces où croire à l’émancipation et l’avenir est possible.

Des espaces
d’émancipation
des jeunes.

 

J’ai envie de partager avec les adolescent·es des œuvres théâtrales où j’emprunte des signes à la vraie vie et prend en compte avec eux les coordonnées du présent à bras le corps. Cela veut dire créer des textes, commandés ou non. Cela implique des itinéraires de recherche avec des ados. Cela suppose de ne pas cliver les choses entre l’art, la culture et l’action culturelle, d’associer spectacles et ateliers, rencontres et temps de recul consacrés à la lecture des textes, la fraternité avec les auteur·rices et la construction de zones « fragiles » où chacun se sent accueilli. Cela repose sur le partage à plusieurs de projets qui acceptent des temps d’apprivoisement, des hésitations, des rencontres « pour rien », des cadres qui s’inventent avec les jeunes et les adultes qui les entourent afin que les notions de participation active ou co-construction aient du sens. Cela va de pair avec une attention aux réseaux, au travail collectif avec d’autres équipes et une réflexion active sur la déconstruction des barrières. » 

Anne Courel

Prendre en compte
les coordonnées
du présent.

 

Objectifs
principaux

· mettre en lumière des auteur·rices contemporains

· glisser des spectacles dans tous les interstices

· tisser des liens, intégrer ou créer des réseaux

· penser à demain, créer pour, s’adresser et donner la parole à la jeunesse

· pour l’avenir, un théâtre ancré sur le terrain