Gaspard, Peyton et Souad viennent du quartier des Jonquilles. Aujourd’hui, ils préparent leurs toutes premières grandes tablées itinérantes. Objectif : retrouver du goût pour les autres.
En complicité avec les convives, ils explorent différentes formes de partage : — par affinités, — par hasard, — en brassant large, — sans esquiver les sujets qui fâchent, — en osant le métissage, voire en approchant le concept de créolisation.
Au fil de ce laboratoire d’expérimentations sororales et fraternelles, ils découvrent qu’aux Jonquilles, d’autres avant eux avaient déjà fait du repas un foyer de résistance possible.
Entre révélations intimes, éclats de mémoire et enthousiasme contagieux, leur odyssée culinaire devient une fête, un geste politique, une guérilla joyeusement foutraque où l’on goûte à la puissance du collectif.

Et si changer le monde commençait par s’asseoir ensemble ?

Entre la tablée de village et le banquet républicain

Le spectacle propose une fiction théâtrale d’une heure, où les spectateur.ice.s suivent la mise en place d’un banquet auquel ils sont conviés. À la fin du spectacle, tables et bancs sont en place et la scène devient un lieu de repas partagé. Par définition une « tablée » représente une communauté aléatoire de personnes réunies pour vivre une expérience collective. L’absence d’un plan de table codifié nous incite à réfléchir à la place de chacun. Tout est important et prétexte à jeu : comment disposer les tables, qui s’assied à côté de qui, l’orchestration du service. Autant de matières qui nourrissent dialogues, gestes artistiques ludiques et chorégraphiques.