Histoire

Les origines,
là où on cherche
qui on est.

 

Anne Courel fonde la compagnie à Lyon en 1991.

À l’origine, il y a une troupe d’amateur·rices. Anne Courel décide d’en devenir directrice artistique et se forme. Elle s’installe à dans le 7e arrondissement puis Salle Genton dans le 8e et signe son premier spectacle en tant que metteuse en scène en 1991 : Yvonne princesse de Bourgogne de Witold Gombrowicz. Trois directeurs apprécient  le spectacle, c’est la première « tournée », puis l’invitation à être en résidence au théâtre de Bourg-en-Bresse, alors « théâtre missionné ». Dès lors le travail au plateau et le développement de la compagnie comme équipe artistique mettant le texte au centre de son travail va coexister et se nourrir d’expérience de dialogue créatif avec les publics et les habitants. C’est avec des auteur·rices contemporains que s’écrit l’histoire de la compagnie. L’ADN d’Ariadne est fait d’écritures vivantes. De spectacles en coups de gueule, au fil de projets inventés en marchant avec les gens, on construit un réseau de partenaires fidèles en particulier dans le groupe des 20, en Suisse et dans l’est de la France. Mine de rien, on grandit, on se fait une petite place.

Les fondations,
là où on se construit
des bases solides.

 

En 1993, on s’installe en résidence au Théâtre de Bourg-en-Bresse et les artistes investissent les villages et construisent des projets. Des auteurs invités écrivent avec les gens, la compagnie se développe. En 1998, on crée la Maison du Théâtre à Jasseron dans l’ancienne poste d’un village du Revermont. Pour ranger tous les textes cueillis sur le chemin, au gré de nos rencontres avec tous ces auteur·rice·s, en partenariat avec le département de l’Ain, on ouvre une théâtrothèque : il y a plus de pièces de théâtre contemporain que d’habitants dans le village… Après 10 belles années, avec deux  spectacles en  tournée sur le territoire national,  la structure paraît trop lourde et l’équipe a besoin de respirer un air tout neuf : on s’organise pour passer la main à une autre compagnie. En 2000, la compagnie est conventionnée par le Ministère de la Culture et la région Rhône-Alpes.

L’envol,
là où on prend
de la hauteur.

 

En 2005, nous sommes invités à déposer nos valises au Théâtre Jean Vilar de Bourgoin-Jallieu. Avec cette place confortable entre Lyon et Grenoble, on s’entoure, on continue de tisser des liens avec les gens au point d’ouvrir un nouveau lieu : la Marbrerie et à travailler avec un bon nombre de théâtres de la région. Le périmètre s’agrandit, la compagnie est solidement implantée dans les réseaux du théâtre contemporain. Après 5 années à belle allure, exaspérée par le peu d’hospitalité offerte par l’institution pour les 250 personnes ayant contribué à l’écriture d’Alice pour le moment, Anne Courel écrit un billet d’humeur qui deviendra la base de son projet pour Saint-Priest. C’est aussi la période où l’intérêt pour le spectacle jeunesse commence.
En 2010, Anne Courel prend la direction du
Théâtre Théo Argence à Saint-Priest. En 4 ans, avec le projet La Fabrique. Pendant son mandat, le lieu devient Scène conventionnée d’intérêt national pour les écritures contemporaines. La compagnie est complètement séparée de la gestion du lieu. Anne Courel crée deux spectacles et le public afflue. Malgré cette réussite incontestable et le soutien massif du public, tout  s’écroule sous nos pieds après les élections municipales de 2014.

La renaissance,
là où on se recentre
sur l’essentiel.

 

Donc, en 2015, on recolle nos morceaux, on rassemble nos forces et on réfléchit à ce qui fait sens. Parce qu’on préfère penser à demain plutôt qu’à hier, ce sera la jeunesse. On s’installe à Villeurbanne et on démarre un nouveau projet dans le quartier du Tonkin : le Lab/Ado. Depuis 2018, Anne Courel dirige l’Espace 600 dans le quartier de La Villeneuve à Grenoble. Entre ses mains, le théâtre devient Scène conventionnée Art-Enfance-Jeunesse. Avec un pied en Isère et l’autre dans le Rhône, nous menons aujourd’hui de front deux projets de territoire. Pendant ce temps, les créations et tournées continuent de théâtre de ville en scènes nationales, avec l’appui d’une famille solide de structures qui, qu’elles coproduisent, accueillent ou pré-achètent nos spectacles, s’est bâtie autour du rapport à l’écriture, de l’adresse à la jeunesse, du respect du public, de l’innovation en matière d’EAC, de formes qui racontent l’exigence, la bienveillance, le respect de l’autre et la générosité et de l’envie de dire nos peurs tout en laissant de la place à une petite lumière. Et on a encore bien d’autres idées dans nos poches : le monde va vite en besogne consumériste. La résistance fait partie du programme.

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sur la compagnie